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Σάββατο 15 Οκτωβρίου 2022

Angélus

Mélodies persanes, Op. 26: I. La brise


The breeze

Like young goats bitten by a horse-fly,
The beauties of Zabulistan are dancing.
Their nails are painted light pink,
No one may see them, save their sultan.
Each holds a ringing sistrum;
The turbaned eunuch brandishes a sabre.
But from the pale river where the lily drowses,
The night wind rises, like a buccaneer.
It sets out to charm their hearts and lips
Beneath jealous eyes, despite the edict.
Be proud, O dreamer. The breeze has taken
Your love poems as its talisman.

La brise

Comme des chevreaux piqués par un taon,
Dansent les beautés du Zaboulistan.
D'un rose léger sont teintés leurs ongles,
Nul ne peut les voir, hormis leur sultan.
Aux mains de chacune un sistre résonne ;
Sabre au poing, se tient l'eunuque en turban.
Mais du fleuve pâle où le lys sommeille,
Sort le vent nocturne, ainsi qu'un forban.
Il s'en va charmer leurs cœurs et leurs lèvres,
Sous l'œil du jaloux, malgré le firman.
Ô Rêveur, sois fier. Elle a, cette brise,
Pris tes vers d'amour pour son talisman.